Souvent comparé aux meilleures peintures littéraires des camps staliniens – Soljénitsyne, Guinzbourg, Chalamov –, ce livre les surpasse magiquement par la foi qu’il infuse dans le triomphe de la vie, celle d’un homme qui fut successivement marin au long cours, boxeur, poète, forçat, chercheur d’or puis entrepreneur. Une puissance d’évocation nous entraîne aux enfers, et une puissance de caractère nous en extirpe, car la main qui écrit, pleine de vie, tire le lecteur des situations les plus désespérées, par le col,