Imaginaires du Nord et d'ailleurs

kalevipoeg

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Kalevipoeg est l’épopée nationale des Estoniens. Librement inspirée par le folklore, elle constitue l’équivalent estonien du Kalevala du grand voisin finlandais. La rédaction de Kalevipoeg débute au milieu du XIXe siècle.

Description

Kalevipoeg est l’épopée nationale des Estoniens. Librement inspirée par le folklore, elle constitue l’équivalent estonien du Kalevala du grand voisin finlandais. La rédaction de Kalevipoeg débute au milieu du XIXe siècle. L’Estonie fait alors partie de l’Empire russe depuis plus d’un siècle, mais reste dominée par l’aristocratie d’origine allemande, installée dans ces régions baltiques depuis le XIIIe siècle. L’intérêt pour la culture estonienne et le développement d’une langue écrite à partir d’une tradition jusque-là largement orale se fait donc à l’instigation de quelques personnalités germano-baltes, désireuses de sensibiliser le peuple estonien à son
histoire et à ses richesses culturelles. Le flambeau est vite repris par de jeunes Estoniens, tel Kreutzwald, qui voient un intérêt tout à fait politique à ce travail : créer le ciment culturel et historique pour l’unité nationale des Estoniens et obtenir leur émancipation face à l’élite germanophone et à la domination russe. Stimulé par la réussite de la compilation de légendes finnoises, le fameux Kalevala, Kreutzwald construit donc son travail sur des légendes populaires qui traitent de Kalevipoeg, ” le fils de Kalev “, une sorte de géant sympathique, comparable à Gargantua, qui livre un combat contre les forces maléfiques. Il était important que Kalevipoeg, épopée tragique et monument littéraire avant joué un rôle considérable dans l’éveil à la conscience nationale de l’Estonie, soit enfin disponible en français.


Auteur

Friedrich Reinhold Kreutzwald était un écrivain. – Éditeur de l’épopée nationale estonienne “Kalevipoeg”
Né d’un père savetier il travaille quelque temps comme instituteur à Tallinn, puis comme professeur particulier à Saint-Pétersbourg. En 1826, il est admis à la faculté de médecine de l’université de Tartu.
Ses études achevées, Keutzwald s’installe comme médecin dans une petite ville du sud de l’Estonie, Võru, où il restera 44 ans. Tout au long de ces années, il trouve le temps de se consacrer à une activité littéraire et culturelle d’une ampleur et d’une diversité impressionnantes. Soucieux d’élever le niveau culturel et d’améliorer les conditions de vie des paysans, qui formaient alors l’essentiel du peuple estonien, Kreutzwald écrivit et publia à leur intention des textes de vulgarisation sur les sujets les plus divers. On lui doit notamment, outre une longue série d’almanachs, un important manuel de médecine et d’hygiène publié en 1879. Ces écrits didactiques, dans lesquels apparaissent de nombreux mots nouveaux, ont contribué de façon significative à l’enrichissement de la langue estonienne et à son élévation au rang de langue de culture. il ne se contenta pas de transcrire des contes populaires; il les adapta, les compléta ou les amalgama pour composer des histoires riches et complexes conformes à l’idéal esthétique de son temps. Les « contes de Kreutzwald », qui sont à la littérature estonienne ce que les contes des Grimm sont à la littérature allemande, paraissent en 1866 sous la forme d’un recueil, Les anciens contes du peuple estonien. Création personnelle inspirée librement de récits populaires, Kalevipoeg est considéré aujourd’hui comme l’épopée nationale estonienne, titre justifié par l’importance littéraire et culturelle de l’œuvre.