Imaginaires du Nord et d'ailleurs

KAMTCHATKA – TAMBOURS DE DANSES… (CD)

KAMTCHATKA – TAMBOURS DE DANSES… (CD)

16,00

Dans le Nord-est de la Sibérie, les Korjaks font toujours retentir leurs grands tambours tendus de peaux de rennes pour animer les danses

Description

Dans le Nord-est de la Sibérie, les Korjaks font toujours retentir leurs grands tambours tendus de peaux de rennes pour animer les danses qui célèbrent la Nature. Leurs chants évoquent les phoques ou les rennes, les corbeaux ou les mouettes.

 


Ces musiques sont parvenues jusqu’à nous grâce au travail de collectage d’Henri Lecomte. À la fois ethnomusicologue, producteur, réalisateur et bien sûr musicien, Henri Lecomte a passé sa vie dans l’entourage d’artistes, d’ethnologues et de musicologues, tous en lien avec les musiques d’ici et d’ailleurs. C’est en sillonnant l’Afrique, l’Europe et la Sibérie à la rencontre des musiciens traditionnels qu’il assouvit sa soif de connaissances musicales. Henri Lecomte avait suivi l’enseignement d’ethnomusicologie de Claudie Marcel-Dubois à l’École Pratique des Hautes Études en 1971. En 1978, il avait fondé une association nommée « Musiques des peuples du monde », avec laquelle il avait parcouru la France, intervenant dans les écoles avec 250 instruments rapportés de ses voyages. Fréquentant assidûment le séminaire d’ethnomusicologie de la Sorbonne à partir de sa création en 1998, Henri Lecomte était, depuis 1990, chercheur rattaché au Centre de recherches russes et euro-asiatiques de l’INALCO. Il avait aussi enseigné la pratique du cinéma ethnographique. Ne réduisant jamais la musique à son expression strictement traditionnelle, il a été un passeur de notes et d’instruments, s’intéressant aux musiques traditionnelles, folk ou encore au jazz, de l’Afrique au Japon, en passant par les vastes étendues de Sibérie. Il avait réalisé le défi de faire connaître la diversité des cultures musicales sibériennes du nord au sud et de l’est à l’ouest, à l’occasion d’une grande tournée de trente musiciens intitulée Les esprits écoutent. Amoureux de la Sibérie, il avait participé à la fondation, en 2004, d’une école pour les enfants nomades évenks avec l’ethnologue Alexandra Lavrillier – projet récompensé par le prix Rolex – et il avait également contribué au tournage du film L’École nomade (La Gaptière Production, 2008). L’un de ses rêves était de retourner en Sibérie, sa terre promise… Il n’en aura pas eu le temps. C’est à quatre-vingts ans qu’Henri Lecomte a fait un dernier pied de nez à ses amis en s’éteignant à Paris le 21 juin 2018, jour de la Fête de la Musique.
L’hommage complet des musiciens, producteurs, amis et chercheurs qui ont côtoyé HEnri Lecomte se trouve ici : CLIQUER