Imaginaires du Nord et d'ailleurs

IVRE DE STEPPES

IVRE DE STEPPES

19,90

Dans le campement d’une famille mongole, Marc Alaux s’est retiré le temps d’un hiver pour s’initier au métier de berger et se nourrir de silence et d’espace.

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Description

230 pages
de Marc Alaux

Les montagnes de l’ouest de la Mongolie abritent les yourtes des éleveurs nomades bayad. Dans le campement d’une famille modeste, Marc Alaux s’est retiré le temps d’un hiver pour s’initier au métier de berger et se nourrir de silence et d’espace. Le temps s’étire calmement sur la ligne pure de la steppe enneigée, mais le froid et les loups accablent les troupeaux. Et la vie dans cette nature libre impose de renouer avec les tâches manuelles, qui disent ce qu’on vaut réellement.
Au face-à-face avec soi-même s’opposent heureusement l’intimité fraternelle de l’hivernage ainsi que les visites, les chants, les rituels et les festivités du Nouvel An. Echo d’une existence à l’inverse de la demi-mesure, ce récit vibre de l’expérience accomplie et rappelle que seule la passion guide l’homme dans l’immensité.


Né à Saint-Mandé en 1976, Marc Alaux grandit dans les quartiers populaires du nord-est de Paris et déménage au gré des mutations de son père officier de gendarmerie. Accompagner ses parents dans leurs séjours à travers le Bassin méditerranéen fait éclore chez lui, dès l’âge de 7 ans, un intérêt marqué pour le patrimoine et l’histoire, dont la découverte devient, outre un plaisir instructif, la fuite d’une réalité urbaine décourageante. À partir de 16 ans, il met à profit ses vacances pour s’initier au monde du travail et participer à l’étude du passé sur une quinzaine de chantiers de fouilles. Il emploie en effet ses étés à mettre au jour, dessiner puis photographier des vestiges, accomplir des relevés topographiques, assister des géologues et des géomètres. Durant l’année scolaire, ses soirées et week-ends sont quant à eux consacrés à l’apprentissage du nin-jutsu, art martial japonais auquel il s’initie durant sept ans et dans lequel il obtient une ceinture noire. Après un baccalauréat littéraire, il s’engage dans des études d’archéologie, et c’est à ce titre qu’il effectue son service militaire dans l’équipe de fouilles du Service historique de l’armée de terre, au château de Vincennes. Mais, ayant décidé d’interrompre sa maîtrise sur les enceintes urbaines de l’Antiquité tardive en Gaule, il occupe divers emplois pour rassembler les fonds nécessaires au voyage à travers la Mongolie qu’il projette depuis deux années.

D’avril à octobre 2001, en compagnie de son ami d’enfance , Marc Alaux parcourt ainsi à pied les principaux écosystèmes du plateau mongol : steppes, Gobi, khangai. Une traversée d’est en ouest qui lui fait découvrir sur 2 300 kilomètres la langue et les mœurs de l’ethnie majoritaire khalkha. De février à avril 2003, en cheminant seul sur le versant occidental du massif du Khentii, de la frontière bouriate à Oulan-Bator, il se familiarise avec l’imprévisible printemps mongol. D’avril à octobre 2004, à nouveau en compagnie de Laurent Barroo, il arpente sur 2 300 kilomètres les confins montagneux du nord-ouest du pays. Cette nouvelle marche de six mois les instruit sur la mosaïque ethnique de l’Altaï, du Khan-Khöökhi et des Sayan. Suivent quatre autres voyages de trois mois chacun : en 2006, il marche sur les pentes orientales du Khentii ; à l’été 2009, il renoue à pied avec les marges que sont l’Altaï et le Dornod ; il profite ensuite du cœur de l’hiver pour suivre des cours de mongol à Oulan-Bator en 2012-2013 et séjourner sous la yourte d’éleveurs nomades de l’Ouest en 2015-2016.

Entre chacun de ses séjours au pays du Ciel bleu, Marc Alaux, salarié de Transboréal, consacre tout son temps libre, depuis ses quartiers montrougiens, à l’étude des steppes d’Asie centrale et de Haute-Asie. Il donne régulièrement des conférences, participe à l’organisation d’événements culturels en rapport avec la Mongolie, s’investit dans le milieu associatif et publie des articles sur l’économie, l’histoire et la culture mongoles.